À l’initiative de Bruitparif, un radar antibruit a été mis au point il y a quelques années. Baptisé Méduse, cet équipement est testé depuis un moment déjà en Île-de-France. Cette phase pilote va désormais passer à la vitesse supérieure. Le déploiement de ce radar antibruit va avoir lieu dans plusieurs villes françaises. L’homologation pourrait avoir lieu l’année prochaine. Ce qui signifie que les premiers PV automatiques pour dépassement du nombre de décibels autorisé pourraient être renvoyés en 2022.
Le capteur définit à chaque instant le niveau sonore, ainsi que la provenance du bruit dominant en analysant le décalage temporel du son via ses 4 microphones. En projetant ces niveaux localisés sur les images à 360° prises par la caméra, la Méduse est en mesure de visualiser le bruit.
Ce radar n’a pas pour cible spécifique les deux-roues. Il est actuellement utilisé pour surveiller les nouveaux de bruit dans les lieux de vie nocturne. Ou encore pour évaluer le bruit des chantiers. La fonction de radar acoustique est néanmoins l’une des utilisations possibles de cette Méduse. La loi d’orientation sur les mobilités a d’ailleurs ouvert cette possibilité.
Ce radar antibruit va être déployé dans des villes et communes comme Villeneuve-le-Roi, Toulouse, Bron, Nice… Cette phase pilote devrait se poursuivre jusqu’en avril 2022. Après quoi le dispositif pourrait être utilisé dans un contexte de contrôle sanction plutôt que pédagogique.
En ce moment, il est possible d’être verbalisé pour dépassement du seuil de bruit qui figure pour les motos et scooters sur la carte grise au champ U.1. Cependant, cela implique que les agents soient équipés d’un sonomètre. Avec ce radar antibruit, les deux-roues pourraient être verbalisés automatiquement, comme c’est le cas avec les radars de contrôle de la vitesse. Grâce au lecteur de plaques d’immatriculation, le matériel est en mesure d’identifier le numéro de plaque, et donc de recouper la valeur « niveau sonore » de la carte grise avec le nombre de décibels mesuré par la Méduse.