La télévision nord-américaine ABC7 News a rapporté une histoire pour le moins insolite, qui aurait pu avoir une fin tragique. En effet, en ce début de mois de juillet, un Robocop de la Silicon Valley a brusquement attaqué un enfant âgé à peine d’un an. Le K5 – un robot fabriqué par la société Knightscope dans le but de patrouiller et d’aider la police dans le périmètre de la Silicon Valley, notamment avec son lecteur automatique de plaques d’immatriculation – a attaqué un enfant âgé de 16 mois dans un centre commercial de Palo Alto, en Californie.
Jusqu’à présent, les fonctions du robot étaient relativement claires : donner un « coup de main » à la police en patrouillant dans le secteur. Capable de scanner des plaques d’immatriculation, de reconnaître le bruit d’une vitre cassée ou encore l’appel au secoure d’un passant, le robot semblait très utile à la police locale, puisqu’en cas de délit détecté, il en informait de suite les policiers de service. Néanmoins, pour une raison pour le moment inconnue, il s’en est soudainement pris à un enfant en bas âge pour tenter d’abord, selon Tiffany Teng – la mère de la victime –, de le frapper au niveau de la tête, avant de lui rouler légèrement dessus, en lui portant une blessure elle aussi légère. Suite à cette attaque, le robot a été démis de ses fonctions : il n’a pas respecté la déontologie qui lui est inhérente, à savoir ne pas attaquer, sous aucun prétexte, un autre être humain.
Néanmoins, les inquiétudes demeurent, d’autant plus si l’on en croit les dires présumés d’un agent de sécurité, qui aurait confié aux parents de la victime que le robot aurait attaqué un autre enfant auparavant. Dès lors, de nombreuses questions se posent quant à la pertinence d’employer ce genre de robots dans des endroits publics. Certes, ils sont bien moins coûteux que des agents de police et, certes aussi, ils ont été très utiles dernièrement, en rapportant notamment de nombreux délits et donc en aidant à l’arrestation de leurs auteurs. Néanmoins, l’agression de cet enfant en début de mois de juillet, et la présumée attaque antérieure sur un autre enfant, posent bien évidemment des questions vis-à-vis du contrôle effectif que l’on a sur ces intelligences artificielles, ainsi que sur le risque potentiel de les employer, et ce même à bon escient, du moins à première vue.