Avec le malus écologique, le prix de la carte grise en prend déjà un gros coup : les voitures les plus puissantes, sur base du nombre de grammes de CO2, pour l’objet d’un supplément qui peut s’élever jusqu’à 10.500 € (tarif 2018, augmentation de 500 € par rapport à 2017). Mais apparemment, la situation pourrait encore s’empirer : la commission des finances planche sur une nouvelle fiscalité du certificat d’immatriculation.
Comme nous l’avons vu en introduction, le barème du malus écologique a déjà été revu légèrement à la hausse pour 2018. Pourquoi les élus souhaitent-ils alors tout de même revoir la fiscalité de la carte grise ? Car le dispositif du malus écologique, même s’il impacte les voitures les plus puissantes, affecte également des véhicules qui ne sont pas nécessairement chers mais qui polluent. De plus, les voitures de luxe « écologiques », tels les véhicules électriques de luxe comme la BMW i8, bénéficient d’un prix du certificat d’immatriculation très abordable (et même d’incitants). Mais cette volonté de taxer les « produits de luxe » va bien plus loin que le cadre de la voiture haut de gamme.
Certains élus du gouvernement souhaitent taxer davantage les riches. Des mesures risquent donc d’être prises en ce qui concerne des possessions qui ne sont pas « productives pour l’économie ». En ce qui concerne le prix de la carte grise, on risque de voir une refonte des tarifs en fonction de la puissance fiscale des véhicules. On pourrait donc ainsi voir apparaître une grille tarifaire plus exponentielle que linéaire. Par exemple, à partir de 20 chevaux fiscaux il faudrait s’acquitter de 3 fois le prix du cheval fiscal, au lieu d’une fois.