Après tout, si l’État ne se gêne pas pour vendre à des sociétés commerciales son fichier « carte grise », soit une énorme base de données exploitable à des fins de marketing, pourquoi les banques ne s’engouffreraient-elles pas dans la brèche ?
C’est en tout cas ce qu’elles souhaitent faire, plus spécifiquement en vendant ses fichiers de données de paiement. Souhaitent car pour le moment, il ne s’agit encore que d’un vœu pieux : en effet, il est actuellement interdit d’agir de la sorte (loi informatique et libertés et CNIL). Néanmoins, avec une bonne petite campagne de lobby d’un secteur qui ne manque pas de moyens, il y a de grandes chances pour que le secteur bancaire français obtienne rapidement satisfaction.
À quoi doit-on s’attendre ? L’utilisateur devra tout de même marquer son accord, même si la banque pourra l’encourager dans ce sens avec différentes carottes (réductions de prix sur les services, cadeaux, etc.). On ignore encore jusqu’où la transmission de ces données pourrait aller (dévoiler les habitudes de consommation, joindre le profil complet de l’acheteur, notamment en mentionnant son pouvoir d’achat, etc.), vu qu’il ne s’agit encore que d’un projet. Dossier à suivre…