L’étau se resserre en ce qui concerne la zone de circulation restreinte parisienne, la plus étendue de France. À partir du 1er juillet, c’est désormais au tour des voitures arborant une pastille Crit’air 4 de se voir interdire l’accès de la zone à faible émission de Paris (en semaine pendant la journée). La capitale française poursuit donc son objectif, qui consiste à éliminer totalement les diesels à partir de 2024.
Mais il n’y a pas que les voitures diesel qui sont dans le collimateur de la mairie de Paris. Si l’objectif est de ne plus avoir de diesels dans les rues de la capitale en semaine pendant la journée d’ici 5 ans, les véhicules essence vont bientôt subir le même traitement. En ce qui les concerne, leur bannissement total durant les heures de bureau est prévu pour 2030. Selon Christophe Najdovski, adjoint aux transports à la mairie de Paris, il s’agit d’une question de santé publique.
Les premiers effets des politiques restrictives de circulation en Île-de-France semblent porter leurs fruits, vu que l’on assiste à une amélioration de la qualité de l’air dans la région. Mais les autorités veulent aller encore plus loin. Selon les derniers chiffres publiés par Airparif concernant les émissions enregistrées à la fin de l’année dernière, les mesures ont permis d’enregistrer une réduction de 12 à 23 % des particules qui inquiètent le plus les autorités en Île-de-France, notamment le dioxyde d’azote.
Si la mairie de Paris avance l’argument de la santé publique, il y a aussi Bruxelles qui met la pression afin que la France fasse davantage pour la qualité de l’air. Les manquements sont tels qu’une plainte a été déposée pour non-respect récurrent des normes européennes de qualité de l’air.
Les véhicules dotés d’une pastille Crit’air 1, Crit’air 2 et Crit’air 3 ont toujours le droit de rouler sans restriction à Paris à partir du 1er juillet 2019. Cela inclut les diesels qui dont le moteur satisfait au moins à la norme Euro 4. Pour les autres le bannissement n’est pas total, mais ils ne peuvent que rouler pendant le week-end ou en semaine entre 20 heures et 8 heures.
Bien entendu, il s’agit de dispositions générales. En cas de pic de pollution, comme c’est le cas en ce moment, des mesures de circulation différenciée peuvent être prises dans les grandes villes françaises telles que Paris.
Rouler avec un véhicule (auto, utilitaire ou camion) qui ne disposent pas d’une vignette Crit’air adaptée est passible d’une amende de 68 €. S’il s’agit d’un poids-lourd, le prix monte à 135 €. Sachez que des contrôles ont lieu régulièrement : l’année dernière, une dizaine de milliers de PV ont été dressés concernant cette infraction.