Depuis quelques années, la ville de Rouen est en train de revoir sa politique de stationnement sur base des conseils d’un cabinet suisse spécialisé. Si la mairie s’en défend, les nouvelles règles vont permettre d’optimiser les rentrées émanant du parking de la ville de Seine-Maritime.
Il y a environ 12 mois, de nombreux emplacements de parking rouennais de moyenne durée passaient en zone courte durée. Ce changement n’est que le début de grands bouleversements qui vont métamorphoser le stationnement dans la ville de Normandie. Une société spécialement créée par la Métropole et par la ville de Rouen, Rouen Normandie Stationnement, va gérer le parking payant.
Afin de punir les voitures qui n’ont pas payé leur parking ou qui ont excédé le temps imparti, des véhicules équipés de lecteur de plaques d’immatriculation seront déployés dans les rues rouennaises. Chaque véhicule sera en mesure de faire le travail d’une petite quinzaine d’agents. Autant dire qu’avec ce genre de dispositif, les impayés chutent. On peut facilement atteindre les 80 % voire les 90 % de respect. Même si Rouen fait plutôt partie des bons élèves avec 30 % de véhicules qui sont en ordre de stationnement (ce taux peut chuter jusqu’à 5 % dans certaines villes), le lecteur de plaques permettra de multiplier par environ 3 ce taux, et donc les rentrées…
Avec cette politique, nul besoin d’augmenter les tarifs vu que les recettes vont exploser grâce au taux de respect des règles. D’autant que d’autres quartiers, où le stationnement est actuellement gratuit à Rouen, pourraient passer en zone payante, comme le quartier Jouvenet. Une demande qui émanerait des riverains, las de ne pas trouver une place de stationnement à proximité de chez eux.
Reste à voir ce que décidera la préfecture de Seine-Maritime pour les amendes pour non-paiement du stationnement, qui seront dépénalisées en 2018, ce qui signifie que chaque ville pourra déterminer le montant de la sanction, aujourd’hui fixée à 17 €.