Jusqu’à présent, la voiture électrique propose une fiscalité attractive faite exclusivement d’avantages. Mais cela pourrait bientôt changer. D’après Capital, le gouvernement envisage la création d’un malus au poids étendu, qui concernerait les véhicules électriques et hybrides. Cette taxe au poids pour les véhicules écologiques pourrait entrer en vigueur en 2024 ou 2025.
En ce moment, toute première immatriculation d’un véhicule thermique de plus de 1.800 kg engendre le paiement d’une taxe de 10 € par kilo. Ce malus au poids est plafonné à 50.000 €, un montant qui inclut également le malus écologique.
Les véhicules électriques et hybrides sont en ce moment exemptés. En effet, ils ont tendance à être beaucoup plus lourds que leur alter ego thermique, vu le poids conséquent des batteries. Rien que sur la Zoé, une petite voiture, le pack de batterie dépasse à lui seul la barre des 300 kg.
C’est Clément Beaune, ministre délégué chargé des transports, qui a lâché l’information sur Europe 1 le 19 juin dernier. Il a déclaré qu’un débat avait lieu concernant l’application du malus au poids aux véhicules actuellement exemptés. La modification pourrait entrer en vigueur dès l’année prochaine, ou en 2025. Le seuil de déclenchement pourrait même être durci.
Il est difficile de prédire à quel véhicule le malus au poids étendu pourrait s’appliquer, vu qu’on ignore encore la masse à ne pas dépasser. On peut toutefois anticiper que les citadines ne seront pas concernées. Par exemple, la Renault Zoe fait 1.468 kg. Une Fiat 500 électrique fait environ 100 kg de moins. Une Peugeot e-208 affiche 1.455 kg sur la balance. Les compactes devraient également échapper à la taxe ;
Cela risque d’être plus compliqué pour les grosses berlines et les SUV électriques ou hybrides. La Tesla Model 3 fait 1.847 kg. Le Mercedes GLC 300de diesel hybride dépasse les 2.400 kg.
Ce malus au poids étendu pose également la question des aides. En ce moment, ces véhicules que l’État envisage de sanctionner par un malus permettent de bénéficier d’un bonus écologique. L’application d’un malus signifie-t-il que le véhicule ne sera plus éligible au bonus ? La logique semble le suggérer. Il est en effet difficile de concevoir qu’un même véhicule puisse à la fois faire l’objet d’un bonus et d’un malus écologique. Pour les automobilistes qui envisagent l’acquisition d’un tel véhicule, il s’agit d’un dossier à suivre de près. Ou d’une bonne raison pour accélérer ses plans d’achat d’une voiture électrique ou hybride.