On savait déjà que le prix de la carte grise allait augmenter pour la plupart des voitures en 2022 en raison de l’adoption de la nouvelle grille du malus écologique. Mais le tarif du certificat d’immatriculation peut également être impacté au niveau régional, via le prix du CV. L’année prochaine, le prix de la carte grise dans le Grand Est va aussi augmenter via la taxe régionale (Y1). Le prix du cheval fiscal devrait passer à 48 €, contre 42 € actuellement.
Nous n’en sommes encore qu’au stade de la proposition en ce moment. Mais tout porte à croire que la hausse du prix du CV dans le Grand Est sera entérinée lorsque le budget de la région sera voté. Après tout, c’était a craindre. Le budget des régions a été fortement perturbé par la crise du coronavirus. Pour faire face à la baisse des recettes et l’augmentation des dépenses, les conseils régionaux ont très peu d’outils à leur disposition. La TICPE et le prix du cheval fiscal sont les 2 seuls leviers directs qu’ils contrôlent. Après l’année électorale que fut 2021, souvent synonyme de statu quo au niveau de la fiscalité pour ne pas courroucer les futurs votants, on pouvait s’attendre à du mouvement pour 2022.
Toucher à la TICPE alors que les prix des carburants sont déjà à des niveaux records serait risqué. Le prix du cheval fiscal semble donc constituer la moins mauvaise solution pour faire rentrer un peu d’argent dans les caisses.
À 42 € le cheval fiscal, le Grand Est proposait un tarif plutôt attractif. Cela reste substantiellement plus cher que la Corse, la Normandie ou les Hauts de France où le tarif oscille entre 27 et 35 €. Mais c’est aussi beaucoup moins cher que la Bourgogne Franche-Comté, l’Île-de-France ou la région PACA (de 46,15 à 51,2 €). À 48 € le CV si la proposition est votée, le tarif sera conforme à la moyenne nationale, selon la majorité.
Si cette hausse est déplaisante, son impact financier est plutôt négligeable pour les véhicules neufs. En effet, c’est la nouvelle grille du malus écologique 2022 qui va augmenter considérablement le prix de la carte grise. Évidemment, pour les ménages les plus fragiles qui achètent un véhicule d’occasion, il s’agit d’une dépense supplémentaire dont ils se passeraient bien. Le CESER Grand-Est a d’ailleurs dénoncé la décision.